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Libération

Le dalaï-lama et Li Peng se succèdent en Israël. Le n° 2 chinois n'apprécie pas la présence du leader tibétain.

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publié le 26 novembre 1999 à 1h32

Jérusalem, de notre correspondant.

Le dalaï-lama note «un esprit plus harmonieux» en Israël. Il en a fait part mercredi au président de la Knesset (Parlement israélien), Avraham Burg. Un tel esprit est plus que nécessaire aux dirigeants israéliens par les temps qui courent. Ils doivent en effet non seulement concilier la visite, à vingt-quatre heures d'intervalle, du dirigeant tibétain en exil et du numéro 2 chinois, Li Peng, mais également la vente d'armes sensibles à Pékin et l'alliance stratégique avec les Etats-Unis.

Li Peng, qui préside l'Assemblée nationale populaire, est le plus haut responsable chinois à se rendre en Israël. Il a rencontré hier le chef de l'Etat hébreu, Ezer Weizman, et s'entretiendra aujourd'hui avec le Premier ministre, Ehud Barak. Sa venue intervient dans un contexte pour le moins troublé. La Chine n'a guère apprécié l'accueil réservé presque simultanément par Israël au principal opposant à sa mainmise sur le Tibet.

Le dalaï-lama, qui participait à une conférence sur la tolérance, a été reçu à la fois par le ministre de l'Education, Yossi Sarid, et le président du Parlement, Avraham Burg. Une première en Israël. Jusque-là, ses leaders avaient évité tout contact avec le prix Nobel de la paix, afin de ménager les autorités chinoises. L'affront est d'autant plus grand que Li Peng répondait formellement à l'invitation de son homologue, Avraham Burg.

Ce dernier n'a cédé ni aux mises en garde transmises par l'ambassadeur chinois à Tel-Aviv, Wang Changyi, ni