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Libération

Espagne: la trêve basque enterréeL'ETA a annoncé la reprise de la lutte armée à partir du 3 décembre.

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publié le 29 novembre 1999 à 1h30

Madrid de notre correspondant

La nouvelle a «glacé» toute l'Espagne au saut du lit. Hier matin, l'organisation séparatiste ETA a mis un terme à à la trêve unilatérale qu'elle avait annoncée il y a quatorze mois, le 16 septembre 1998. Après trois décennies de lutte armée et près d'un millier de morts, cette initiative historique avait alors suscité un espoir de paix sans précédent dans cette région meurtrie par la violence. Selon la déclaration faite au quotidien Gara, organe de presse des séparatistes basques, «ETA a pris la décision de réactiver l'utilisation de la lutte armée ["] à partir du 3 décembre 1999». A partir de cette date, ajoute l'organisation armée, «il revient à ETA de faire savoir aux commandos opérationnels quand commencer à réaliser des actions».

Communiqué belliciste. La justification de la reprise des hostilités? D'abord, on s'en doutait, elle se base sur l'attitude jugée «immobiliste» des autorités espagnoles et françaises. Le communiqué précise notamment: «Au cours de cette dernière année, nous avons retrouvé l'habitude de parler et de travailler entre indépendantistes, et nous devons continuer. Mais, entre-temps, l'Espagne et la France continuent leur domination, leur occupation et leurs attaques répressives, et les forces que comptent Euskal Herria (le Pays basque, espagnol et français, ndlr) n'ont pas été suffisamment activées pour faire front à ces attaques.»

La nouveauté du message belliciste délivré par l'organisation séparatiste réside dans le fa