Alors que le président Hafez el-Assad prépare son fils Bachar à lui
succéder, une première grave lézarde vient d'apparaître au sein de sa propre famille. Suffisamment grave pour qu'elle se traduise, début novembre, par l'hospitalisation à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris d'Assef el-Chawkat, gendre du président syrien et chef de l'un des plus puissants services de sécurité, touché par au moins une balle dans le ventre. Le tireur appartient aussi à la famille du chef de l'Etat. Selon des sources concordantes, il s'agit de Maher el-Assad, l'un des propres fils du Président. Le motif de l'affrontement n'est pas connu avec certitude. On sait simplement qu'il s'est produit au palais présidentiel. En trente ans, c'est la première fois que des membres de la famille Assad règlent leurs comptes de façon sanglante. L'événement témoigne des difficultés que rencontre la mise en place de la succession du président Assad au profit de son fils Bachar.
Secret. L'hospitalisation de Assef el-Chawkat, 37 ans, dans l'hôpital parisien est intervenue quelques jours avant la visite en grande pompe à l'Elysée de Bachar, le 7 novembre, qui consacrait ses premiers pas sur la scène internationale. Son accueil à Paris s'est effectué, bien sûr, dans le plus grand secret. Soigné d'abord à Damas, son état avait été jugé suffisamment grave pour que soit demandée l'aide de la France. Chawkat, qui a quitté l'hôpital français il y a quelques jours pour poursuivre en Syrie sa convalescence, n'est pas que le che