Bruxelles, envoyée spéciale.
Avec Chevènement et Pasqua comme «parrains» français, un nouveau mouvement a vu le jour ce week-end à Charleroi pour promouvoir la «réunification» entre la France et la Wallonie. Le Rassemblement Wallonie-France (RWF), fondé par Paul-Henri Gendebien avec 250 partisans, réunit, pour la première fois, l'ensemble des groupuscules séparatistes wallons autour du credo du rattachement et envisage de se présenter dans les 15 plus grandes villes de Wallonie aux élections municipales de l'année prochaine. Pour son acte de naissance, il avait réussi à faire venir le Français Georges Sarre, président du Mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement qui, devant l'audience attendrie, a commencé son allocution par un «La France aime les Wallons», précisant plus tard que «si la Wallonie et Bruxelles prennent une décision en ce sens (du rattachement), la France sera prête». A ceux qui s'étonneraient de la présence d'un homme de gauche dans un tel cadre, Jean-Noël Marquebreucq, secrétaire général du RWF, répond: «Les membres fondateurs du mouvement sont tous issus de la gauche. Nous ne sommes pas motivés par un sentiment ethnique de repli sur soi, mais par l'idée du citoyen, de nation et de République.» Paul-Marie Couteaux, eurodéputé RPF de Charles Pasqua était lui aussi venu applaudir l'initiative: «Vous manquez à la France», a déclaré le gaulliste nostalgique.
Alors que la Wallonie affiche un taux de chômage deux fois plus élevé que la Flandre et que la th