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Libération

Moscou freine une médiation occidentale. Le président tchétchène, lui, propose d'accueillir des observateurs.

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publié le 1er décembre 1999 à 2h12

Moscou, de notre correspondant.

Tandis que l'étau se resserre autour de Grozny, la capitale tchétchène quasi encerclée, quotidiennement bombardée et largement détruite, du fond de son bunker souterrain, le président tchétchène Aslan Maskhadov déclarait hier à l'AFP que son gouvernement était «prêt à assurer la sécurité de tout observateur d'une organisation internationale, y compris M. Knut Vollebaek», le président en exercice de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).

La veille, en visite à Moscou, Vollebaek entendait mettre au point un voyage dans le Caucase dont le principe avait fini par être admis par les Russes au récent somment d'Istanbul de l'OSCE les 18 et 19 novembre. Mais chez lui, le ministre des Affaires étrangères, Igor Ivanov, a donné du temps au temps, histoire d'en gagner. «C'est une zone particulièrement dangereuse», et puis «il faut une autorisation du gouvernement», avait-t-il dit à son interlocuteur de l'OSCE. Bref, le plus tard sera le mieux. L'entente entre les deux hommes n'a pas été des plus cordiales. D'autant moins que Kurt Vollebaek avait envoyé une lettre au président tchétchène Aslan Maskhadov ­ auquel le gouvernement russe dénie aujourd'hui toute légitimité.

Par sa proposition d'«assurer la sécurité» du voyage, le président tchétchène a, en quelque sorte, répondu par retour de courrier, voyant là une possible médiation occidentale via l'OSCE. Ce que la Russie ne veut à aucun prix, martelant quotidiennement que «l'opéra