Une quarantaine, voire une cinquantaine, de personnes ont été tuées
vendredi lorsqu'une colonne de réfugiés fuyant Grozny, la capitale tchétchène, a été mitraillée par les forces russes. L'information a été donnée par l'agence russe Itar-Tass se référant à un témoin. Le ministère russe de la Défense n'a pas fait de commentaires. La colonne se trouvait au sud de la ville, le seul passage que les forces russes, qui encerclent désormais Grozny à 90%, ont laissé aux civils et aux combattants pour quitter la capitale tchétchène. Ce corridor est toutefois exposé aux tirs. La fusillade a eu lieu dans les faubourgs de Goïty, selon le témoin cité par Itar-Tass, une femme interrogée dans un hôpital de la république voisine d'Ingouchie, où elle est arrivée dans la journée. La colonne de réfugiés était composée d'un autobus et de sept ou huit voitures, selon le témoin. L'autobus a pris feu. Des sources tchétchènes avaient fait part à plusieurs reprises d'incidents similaires. Les forces russes, selon l'état-major, ne seraient plus qu'à 2 kilomètres de Grozny. Elles ont pris vendredi Argoun, une petite ville située à 8 kilomètres de Grozny, et, à part cette ville, seule la localité d'Ourous-Martan, à l'ouest, leur résiste encore.
Alors que l'Otan s'est déclarée «profondément préoccupée» par la crise tchétchène, le Service fédéral de sécurité (FSB, ex-KGB) a annoncé vendredi que 14 personnes ont été arrêtées pour leur implication dans les attentats ayant fait 293 morts entre le 31 août et l