Prague, correspondance.
Le retour de la révolution de Velours est-il en vue? Dix ans après, Prague, la capitale magique de la République tchèque, rêve à nouveau de renaissance et manifeste. Convoqués par les signataires de l'appel «Merci, partez!», qui réclame la démission du gouvernement et des élection anticipées, plus de 50000 personnes se sont rassemblées vendredi après-midi sur la place Venceslas, au centre de Prague. En quinze jours, cet appel a recueilli 150000 signatures. Il demande le départ de deux personnalités qui symbolisent le blocage politique actuel: Vaclav Klaus, le chef du parti conservateur (ODS) et chef du Parlement, et celui de Milos Zeman, le Premier ministre et chef du parti social-démocrate (CSSD), tous deux leaders de la droite et de la gauche qui se soutiennent et se partagent les postes. Parmi les protestataires se trouvaient de nombreuses personnalités indépendantes comme le prêtre catholique Tomas Halik, le sénateur et entrepreneur Vaclav Fischer, ainsi que des chanteurs de rock et de folk.
Le gouvernement minoritaire de Milos Zeman connaît bien des difficultés ces dernières semaines. Le départ forcé de deux ministres du gouvernement, Egon Lansky (vice-Premier ministre pour la coordination avec l'Union européenne) et Ivan David (ministre de la Santé), et l'arrestation de l'ancien ministre des Finances, Ivo Svoboda, l'a gravement discrédité. Et les communistes grimpent dans les sondages.
L'idée de relancer la contestation est née le 17 novembre au c