Genève, correspondance.
Un dernier hommage à Edmond Safra a été rendu dans les murs de la synagogue séfarade Hekhall Hanes, à Genève hier matin. Plus d'un millier de personnes étaient venues du monde entier pour assister à l'office funèbre du banquier d'origine libanaise. Des funérailles exceptionnelles par la sécurité qui les entourait: pendant toute la matinée, la police a bouclé les rues environnantes pour filtrer les limousines et les cars venus déposer une foule silencieuse et élégante. Exceptionnelles encore par la présence de plusieurs personnalités, dont le ministre israélien des Affaires étrangères, David Lévy, ou Elie Wiesel, prix Nobel de la paix et proche ami du défunt, le prétendant au trône d'Italie Victor-Emmanuel et son fils, ou encore le couturier français Givenchy. Quelques grands noms de la finance également, dont sir John Bond, président de la banque britannique HSBC, à qui Edmond Safra venait de vendre une partie de ses activités bancaires pour plus de 10 milliards de dollars. C'est surtout le nombre des grands représentants religieux du judaïsme qui a marqué ces funérailles, du grand rabbin d'Israël, Eliahu Bakchi-Doron, à celui de France, Joseph Sitruk, et de nombreux autres rabbins israéliens et américains. Ils ont rappelé combien Edmond Safra soutenait le judaïsme à travers le monde.
La cérémonie s'est déroulée très simplement, sans grands discours. Dans la synagogue bondée, sous le regard des femmes installées à l'étage et devant le cercueil de bois