La communauté internationale a appelé les dirigeants albanais du
Kosovo à s'impliquer pour faire cesser les violences contre les minorités. «Le cycle de la violence doit être brisé, nous devons faire respecter la loi», a déclaré le chef de la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) Dan Everts. Il s'exprimait lors de la présentation du double rapport de l'OSCE sur les violations des droits de l'homme au Kosovo avant et après l'entrée des forces de l'Otan.
Dan Everts a déclaré qu'il y avait «des signes évidents d'organisation derrière la violence» de l'après-guerre. «Les preuves démontrent par endroit un ciblage précis des victimes et l'intention d'expulser» des minorités comme les Serbes ou les Tsiganes, affirme la deuxième partie du rapport, axée sur la situation depuis juin.
Le rapport cite des «témoignages faisant état de l'implication de l'UCK (Armée de libération du Kosovo), avant et après sa démilitarisation, allant de rapports mettant en cause la "police de l'UCK jusqu'aux accusations plus récentes d'actes d'intimidation commis par les membres autoproclamés du Corps de protection du Kosovo (TMK)».
Dans un avant-propos, l'administrateur civil de la Mission des Nations unies pour le Kosovo (Minuk), Bernard Kouchner, a fait lui-même ressortir qu'«il y a de sérieuses indications que les auteurs des violations des droits de l'homme sont soit des membres de l'ancienne UCK, soit des gens se faisant passer pour des membres de l'ancienne UCK, s