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Libération

L'ONU s'agite sur l'embargo irakien. Le Conseil de sécurité peine à élaborer une nouvelle résolution.

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publié le 9 décembre 1999 à 1h58

New York, de notre correspondant.

La perspective d'une suspension des sanctions imposées à Bagdad depuis la guerre du Golfe n'en finit plus d'agiter l'ONU. Hier matin, les rumeurs bruissaient quant à l'éventuel dépôt par la Grande-Bretagne d'une nouvelle résolution redéfinissant les relations entre l'Irak et la communauté internationale, en préparation depuis plusieurs mois à New York. A la mi-journée toutefois, l'ambassadeur britannique aux Nations unies, sir Jeremy Greenstock, précisait qu'il ne pensait pas «être en mesure de présenter aujourd'hui le texte devant le Conseil de sécurité».

La reculade est à la mesure du très vif débat qui agite les cinq membres du Conseil de sécurité depuis le début de l'année quant à un allègement de l'embargo qui sévit depuis 1990 contre Saddam Hussein. Baptisé «Résolution omnibus», le document au centre de toutes les empoignades envisage donc une suspension des sanctions, mais à la condition du retour d'une commission de désarmement en Irak, qui viendrait succéder à la défunte Unscom qui n'a pas remis les pieds à Bagdad depuis les raids américano-britanniques de décembre 1998. Ce n'est qu'après l'aval donné par cette nouvelle commission, du nom d'Unmovic, que l'embargo prendrait fin pour une période déterminée. D'ici là, le texte propose l'allègement de plusieurs restrictions dans le cadre du programme «pétrole contre nourriture», qui permet à Bagdad de vendre une partie de son or noir afin d'acheter des biens de première nécessité.

Jusqu'à