Santiago, de notre correspondant.
On n'en attendait qu'un, un second se dessine. Contre toute attente, pour la présidentielle de ce dimanche au Chili, le favori de centre-gauche, Ricardo Lagos, candidat à la succession du président Eduardo Frei, risque d' être en ballottage. Or, seule une nette victoire pourrait permettre à la Concertation, coalition de centre gauche, de conserver solidement le pouvoir qu'elle a conquis en 1989.
Socialiste de 61 ans, Lagos a été désigné comme le candidat de la Concertation en mai, à l'issue d'élections primaires qu'il a largement gagnées. Il apparaissait alors comme le favori de ce scrutin présidentiel, et personne ne semblait penser que le candidat de l'opposition de droite, Joaquin Lavin, pourrait modifier la donne. Or, le Chili pourrait bien avoir droit, pour la première fois de son histoire, à un deuxième tour, tous les sondages indiquant que Lagos ne dépasserait pas la barre fatidique des 50%. Cette éventualité a pris le pays par surprise. Le Congrès a ainsi adopté en urgence une réforme constitutionnelle lui permettant de changer la date d'un éventuel second tour et éviter ainsi qu'il ne se déroule en pleine période de vacances estivales. Maire de Providencia, l'un des plus riches quartiers de Santiago, le quadragénaire Lavin a réussi à faire l'unité de la droite. Il a privilégié le contact direct avec ses électeurs, égrenant un chapelet de mesures au ton très populiste. Il a par exemple proposé de vendre l'avion présidentiel, en expliq