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Libération

Vers une Europe sans frontières. La Turquie agréée, les Quinze n'excluent pas un vaste élargissement.

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publié le 13 décembre 1999 à 2h02

Helsinki, envoyés spéciaux.

«Inévitablement, les frontières de l'Europe vont s'étendre plus à l'est vers le Caucase, l'Azerbaïdjan, finalement vers l'Asie centrale, puis le reste de l'Asie.» Le Premier ministre turc, Bülent Ecevit, n'a pas fait dans la nuance, samedi, dans la capitale finlandaise, où il s'était rendu pour fêter le nouveau statut de «candidat» à l'Union européenne auquel son pays postulait depuis 1963. Après «l'Europe de Brest à Vladivostok», chère au général de Gaulle, voici donc celle de Dublin à Tokyo, rêvée par ce futur membre de l'Union.

Antichambre. Les chefs d'Etat et de gouvernement, réunis vendredi et samedi à Helsinki pour leur cinquième sommet de l'année, ont ainsi esquissé la future géographie de l'Europe: six nouveaux pays vont entamer, en février 2000, des négociations d'adhésion (Lituanie, Lettonie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie et Malte). Ils vont rejoindre l'Estonie, la Pologne, la Hongrie, la République tchèque, la Slovénie et Chypre, qui, eux, négocient depuis mars 1998.

La Turquie, malgré son statut de candidate, devra encore patienter dans l'antichambre jusqu'à ce qu'elle respecte la démocratie, les droits de l'homme et qu'elle ait réglé ses contentieux frontaliers avec la Grèce. Ces conditions ont eu quelques difficultés à passer à Ankara. Javier Solana, le représentant de l'Union pour la politique étrangère ­ accompagné de Günter Verheugen, le commissaire chargé de l'Elargissement, et d'un émissaire de la présidence finlandaise de l'UE ­,