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Libération

Polémique sur les sites militaires américains pollués. Des mines ou des obus restent enfouis sur d'anciens champs de tir.

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publié le 14 décembre 1999 à 2h01

Panama, envoyé spécial.

Heureusement qu'il y aura le roi! Juan Carlos d'Espagne se partagera la vedette des festivités avec Jimmy Carter, mais le casting est bien mince au bout du compte. La France, invitée spéciale au nom de l'histoire (le canal avorté du vicomte Ferdinand de Lesseps), a délégué pour sa part sa secrétaire d'Etat au Tourisme, Michelle Demessine, après les désistements de Jacques Chirac puis du ministre Jean-Claude Gayssot. La déception est perceptible côté panaméen, où l'on avait anticipé les célébrations au 14 décembre pour ne pas concurrencer les festivités du millénaire et permettre à un maximum d'invités de se libérer. On rêvait d'un parterre universel, à la hauteur de l'événement du siècle pour ce petit pays qui ne compte même pas cent ans. C'est Bill Clinton qui a tout gâché en faisant savoir qu'il n'en serait pas, sa défection en provoquant une série d'autres en cascade, sous des prétextes aussi diplomatiques que certaines maladies. C'est le genre de petits gestes qui réchauffent les grands contentieux. «Les Panaméens entretiennent avec les Etat-Unis une relation pathologique d'amour-haine, explique l'ambassadeur d'un pays voisin. Le Panama leur doit tout, à commencer par sa propre existence. Il s'en montre d'autant plus ingrat et susceptible.»

Une polémique sur les sites militaires «pollués» alimente depuis juillet cette exaspération atavique. Les Américains ont en effet remis à cette date d'anciens champs de tir et terrains de manoeuvre où restent