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Libération

La Syrie et Israel discutent au sommet. Gelés depuis 1996, les pourparlers reprennent à Washington.

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publié le 15 décembre 1999 à 2h01

Jérusalem, de notre correspondant.

La rencontre d'aujourd'hui à Washington est qualifiée d'«historique». Après une brève cérémonie à la Maison Blanche en présence de Bill Clinton, le Premier ministre israélien Ehud Barak et le chef de la diplomatie syrienne, Farouk al-Chareh, reprendront des négociations gelées pendant trois ans et demi. Ils s'enfermeront jusqu'à jeudi à Blair House, la résidence des hôtes, avant de céder la place à leurs délégations respectives. Ce sera un «moment ahurissant», selon la secrétaire d'Etat Madeleine Albright.

Pour aucun des deux hommes, il ne s'agit d'une première. Farouk al-Chareh avait rivalisé d'intransigeance avec Yitzhak Shamir, le Premier ministre israélien de l'époque, lors de la conférence de Madrid, l'acte 1 du processus de paix, en 1991. Quatre ans plus tard, Ehud Barak, lorsqu'il était encore chef d'état-major, avait été chargé par Yitzhak Rabin de discuter avec son homologue syrien, Hikmat Shihabi. Mais jamais les pourparlers entre les deux pays ne s'étaient déroulés à un tel niveau, et jamais les espoirs de parvenir à un accord n'avaient été aussi grands de part et d'autre.

Douloureux. Farouk al-Chareh s'est déclaré «optimiste» et a prédit la signature d'un traité de paix «d'ici quelques mois». Les Syriens déclarent reprendre les négociations là où elles ont été interrompues en février 1996, et estiment avoir obtenu l'assurance qu'ils récupéreront la totalité du plateau du Golan conquis par Israël en 1967. Lundi, devant la Knesset,