Les négociations entre Israël et la Syrie reprendront le 3 janvier à
Washington, a annoncé le président Clinton hier après-midi, à l'issue du premier tête-à-tête entre le Premier ministre israélien Ehud Barak et le ministre syrien Farouk al-Chareh. Le président américain a précisé en outre que les deux parties se sont entendues pour que les négociations à venir aient lieu «dans une atmosphère positive et productive».
Jérusalem, de notre correspondant.
Le retour s'annonce difficile pour Ehud Barak. Le Premier ministre israélien comptait sur sa rencontre avec le chef de la diplomatie syrienne, Farouk al-Chareh, pour convaincre ses concitoyens de la nécessité de parvenir à la paix, malgré son prix élevé. Son opinion publique attendait un signe fort, comparable à l'embrassade entre Anouar al-Sadate et Menahem Begin ou à la poignée de mains entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. A l'issue de la deuxième journée du sommet de Washington, c'est plutôt la déception. La presse locale, de façon quasi unanime, fustige la froideur du dirigeant syrien et la dureté de ses propos.
Prise de contact. «Inflexible, coléreux, et extrêmement avare de ses sourires, al-Chareh ressemble à une véritable relique de la guerre froide. C'est un homme du passé" Il a volé dix minutes d'un événement qui se voulait festif pour délivrer un discours idéologique au lieu d'une courte salutation», vitupère le principal quotidien Yediot Aharonot. Pour l'éditorialiste de Ma'ariv, Hemi Shalev, les colons du Golan ont en