Tokyo, envoyé spécial.
Paris-Tokyo, même combat? Pour la première journée de sa visite au Japon, Lionel Jospin s'est efforcé de convaincre ses interlocuteurs des intérêts communs des deux pays face au défi de la mondialisation. Et, pour marquer cette convergence, il a choisi de dévoiler à Tokyo la première initiative française depuis l'échec de Seattle, en proposant la tenue d'«une réunion ministérielle de l'OMC consacrée à son organisation et ses procédures, de façon à rendre son fonctionnement plus efficace, plus transparent et plus démocratique». Une idée qui est en fait d'origine britannique et qui bénéficierait, assure-t-on côté français, du soutien des Quinze.
«Notre vision d'une mondialisation maîtrisée est proche, je crois, de celle qui prévaut au Japon», a déclaré le Premier ministre français dans un discours prononcé lors d'un colloque organisé par le journal Nikkei. Il a rappelé l'importance des nations, au sein desquelles «s'élaborent les choix démocratiques» et qui continuent d'assurer une mission «protectrice». Mais, dans le même souffle, il a estimé que la globalisation appelait des «solutions globales», dans le cadre des organisations internationales, qui «doivent devenir plus complémentaires». D'où la nécessité de muscler l'OMC, de doter le FMI d'un «conseil des ministres des Finances», de réaffirmer le rôle de l'ONU «pour faire respecter le droit international». «Sans volonté nationale et sans orientations fixées dans les organisations internationales, la mo