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Libération

La nouvelle Douma conforte le Premier ministre. Poutine gagne la guerre des urnes.

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publié le 21 décembre 1999 à 2h22

Moscou, de notre correspondant.

Sans être dévasté après la bataille électorale, le paysage de la Douma (chambre basse du Parlement) sorti des urnes dimanche n'en est pas moins considérablement bouleversé. La Douma précédente, dominée par les communistes et les nationalistes, formait une chambre d'opposition quasi systématique au président Eltsine. Ce temps-là est fini. Même si le PC reste le premier des partis, il est loin d'atteindre les 211 sièges qu'il totalisait avec ses alliés de gauche dans la précédente chambre.

Six partis. Les Russes avaient à élire 450 députés: la moitié au scrutin proportionnel sur des listes de partis, l'autre moitié (moins un, celui de la Tchétchénie, «sujet de la fédération de Russie», pour cause de guerre) au scrutin majoritaire, dans des circonscriptions. Si, à la surprise générale, la coalition Unité, pro-Kremlin, fait quasi jeu égal avec le PC au scrutin proportionnel (23,5% des suffrages contre 24,3%), en revanche, au scrutin majoritaire, le PC, bien implanté dans les régions, remporte au moins 43 sièges alors qu'Unité, créé il y a trois mois, n'en obtient que 7. A ce même scrutin, la coalition OVR, emmenée par Evguéni Primakov et Iouri Loujkov et s'appuyant sur des candidats ancrés dans les régions, remporte 29 sièges alors qu'elle essuie un échec au scrutin proportionnel (12,3%).

La nouvelle chambre comptera six partis, qui ont tous franchi la barre des 5%. Selon des résultats encore non définitifs, le PC, expression d'un électorat stable ir