Rome de notre correspondant
Bien avant les îlots du Pacifique, la Nouvelle-Zélande, Canberra ou Bangkok, Rome s'apprête à entrer dans l'an 2000 la première. Depuis plusieurs semaines, les préparatifs des célébrations de Noël ont en quelques sorte relégué au second plan le réveillon du 31. Ainsi, la Saint-Sylvestre n'apparaît, pour l'heure, que comme une sorte de répétition des cérémonies du Jubilé chrétien qui s'est ouvert hier au Vatican. En frappant de trois coups de marteau puis en poussant des deux mains la «porte sainte» de la basilique Saint-Pierre, le pape Jean Paul II aura donné le coup d'envoi de près de 400 jours de festivités religieuses, jusqu'au 6 janvier 2001. Depuis plusieurs mois, l'Italie et en particulier Rome vivent au rythme du Jubilé. Plus de 150 millions de francs ont été dépensés, des centaines de chantiers ouverts, des dizaines des restaurations effectuées avec une seule date en tête: le 24 décembre au soir.
Pas d'Eros. Une semaine plus tard, rebelote. Avec cette fois, place Saint-Pierre, encore un peu plus de rock et de gospels. Avant la bénédiction urbi et orbi de Jean Paul II à minuit tapant, entre deux prières, le chanteur Claudio Baglioni fera résonner sa guitare sous le balcon du pape. Un temps pressenti, Adriano Celentano a poliment refusé l'offre vaticane. Ainsi qu'Eros Ramazzotti. «A Rome, le passage du millénaire fera coïncider le spirituel et le populaire», répète néanmoins Francesco Rutelli, maire de la capitale. Ainsi, devant le Quirinal, a