Jouant des faibles mesures de sécurité à l'aéroport de Katmandou, au
Népal, des pirates de l'air ont détourné vendredi un Airbus A-300 qui devait se rendre à New Delhi, au moment où l'avion entrait dans l'espace aérien indien avec 189 personnes à bord. La course meurtrière et chaotique de l'avion d'Air India a commencé. Un message en provenance de l'appareil indique d'abord que les pirates veulent se rendre à Lahore, au Pakistan, ce que ce pays commence par refuser. A 13 h 20 GMT, l'appareil, presque à court de carburant, est autorisé à revenir dans l'espace aérien indien, à Amritsar, tout près de la frontière pakistanaise. Une fusillade éclate. A la tour de contrôle arrive un message du pilote: 4 morts à bord. Selon Air India, environ 150 des occupants sont indiens, une vingtaine d'autres étrangers (dont 2 français) et l'équipage compte 18 membres. L'avion redécolle, ses réservoirs pratiquement vides, n'ayant pas de quoi voler un quart d'heure.
Le Pakistan lève alors son interdiction et l'avion se pose sur l'aéroport tout proche de Lahore. Il est environ 15 heures GMT à Lahore, lorsque les pirates de l'air demandent du kérosène et des vivres avant de reprendre leur route. A peine ont-ils décollé qu'un général pakistanais déclare: «Les Indiens nous ont demandé de ne pas autoriser l'avion à repartir. C'était une demande étrange. Il aurait pu y avoir de nombreuses autres victimes. Nous avons donné le feu vert.»
Les pirates déclarent se diriger vers Kaboul, en Afghanistan. Cette