Menu
Libération

Italie: l'équipe D'Alema déjà amputée. Un nostalgique de Mussolini a quitté le gouvernement.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 décembre 1999 à 2h17

Moins de 48 heures après avoir obtenu (à la majorité relative)

l'investiture à la Chambre des députés, le président du Conseil italien, l'ex-communiste Massimo D'Alema, a déjà perdu l'un des membres de sa nouvelle équipe gouvernementale. Romano Misserville, l'un des 66 sous-secrétaires d'Etat, a en effet donné sa démission vendredi soir à la suite des polémiques suscitées par sa nomination.

Relique du «Duce». Ancien membre du parti néofasciste (MSI) passé dans les rangs de l'Udeur (un petit parti de centre droit dont le soutien est vital pour le gouvernement de gauche), Misserville est considéré comme un véritable nostalgique de Benito Mussolini et partisan de méthodes radicales. Désigné au ministère de la Défense, le nouveau sous-secrétaire d'Etat avait déjà annoncé son intention d'emporter dans son bureau le portait du Duce qu'il conserve «comme une relique».

Devant le désarroi et la colère d'une partie de sa majorité de centre gauche, le chef du gouvernement aurait un temps envisagé de muter Romano Misserville à un poste moins exposé, en le transférant de la Défense au ministère des Transports. Mais les ultimes déclarations de l'intéressé ont contraint le président du Conseil à pousser son néosecrétaire d'Etat dehors. Celui-ci avait non seulement déclaré que «le style de D'Alema [lui] rappelait celui d'Almirante» ­ le fondateur du MSI ­, mais qu'il n'éprouvait aucune difficulté à participer à un cabinet de centre gauche vu «que ce gouvernement est en train de faire une polit