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Libération

Polémiques sur le Jubilé du Vatican. Le gigantisme des fêtes du millénaire inquiète nombre de Romains.

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publié le 27 décembre 1999 à 2h17

Rome de notre correspondant

A peine élu pape en 1978, Karol Wojtyla avait reçu cette confidence du primat de Pologne Stefan Wyszynski: «Tu guideras l'Eglise dans le troisième millénaire.» En ouvrant solennellement la porte sainte de la basilique Saint-Pierre, samedi soir à Rome, Jean Paul II n'a pas seulement réalisé la prophétie de son compatriote. En pompa magna, le souverain pontife a donné le coup d'envoi au plus dense et spectaculaire Jubilé de l'histoire de la chrétienté. Pendant plus d'un an, le Vatican et Rome s'apprêtent en effet à vivre une interminable succession de cérémonies, célébrations, béatifications et autres processions.

Hors-d'oeuvre. A peine avait-il poussé les battants de la porte sainte à Saint-Pierre, célébré la messe de minuit puis quelques heures plus tard donné sa bénédiction urbi et orbi que Jean Paul II s'est ainsi rendu à Saint-Jean de Latran, l'une des grandes basiliques romaines, pour ouvrir une autre porte sainte. Un rite qu'il répétera à Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs en janvier. Mais ce ne sont là qu'un hors-d'oeuvre des événements qui attendent Rome pour cette «année sainte ordinaire» qui déborde largement la seule sphère religieuse et les 44 hectares du Vatican.

Jusqu'au 6 janvier 2001, plus de 20 millions de pèlerins sont attendus pour participer à ce qui ressemble à une vaste exposition universelle de la chrétienté. Entre le marathon de Rome, dont le départ sera donné le 1er janvier place Saint-Pierre quelques minutes apr