New Delhi, de notre correspondante.
L'Airbus A300 d'Air India, détourné vendredi par des pirates de l'air, était hier soir toujours sur l'aéroport de Kandahar (sud de l'Afghanistan). Les terroristes menaçaient de faire sauter l'avion et ses 160 passagers si le gouvernement indien ne libérait pas Maulana Masood Azhar, un religieux musulman procachemiri détenu en Inde depuis 1994 (lire ci-contre). Une délégation de l'ONU, venue sur place pour négocier la libération des otages, est repartie dans l'après-midi sur un constat d'échec. Seul, un passager indien diabétique a été relâché. Une quinzaine d'Occidentaux se trouveraient à bord, dont deux Français.
En Inde, Libération a rencontré un otage libéré samedi à Dubaï. «Peu de temps après le décollage de Katmandou, une personne cagoulée est arrivée de l'arrière de l'avion avec un pistolet et a annoncé le détournement de l'appareil. J'ai d'abord cru à une blague, quand deux autres hommes masqués sont venus en renfort avec des couteaux de cuisine et au moins une grenade», raconte le professeur Tandon. Cet enseignant de 70 ans est l'un des 26 passagers libérés samedi à Dubai, lors d'une escale pour négocier du carburant.
Auparavant, l'appareil avait erré durant 14 heures d'aéroport en aéroport: à Amritsar dans le Panjab indien, à Lahore (Pakistan) puis à Dubaï avant de décoller pour Kandahar (Afghanistan).
Les terroristes «n'ont jamais parlé de leur identité ou de leur mission», poursuit le professeur Tandon. «Ils nous ont demandé de nous