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Libération

AN 2000. La Chine fait le mur pour rattraper le réveillonCélébration de dernière minute sur la Grande Muraille.

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publié le 28 décembre 1999 à 2h17

Pékin correspondance

Les grandes messes patriotiques du cinquantenaire du régime et du retour de Macao ont laissé aux Chinois peu de place pour penser aux célébrations du millénaire. Le nouvel an du calendrier grégorien n'affolant pas d'habitude le mercure du thermomètre des fêtes chinoises, le réveillon s'annonçait à l'image de Pékin un 31 décembre: frileux. Bien que les Cassandre ravalent leur phobie du bogue et que les courageux s'emmitouflent, la fête, finalement, sera peut-être au rendez-vous. Du côté officiel, c'est encore la tonalité nationaliste qui prime, histoire de clore en beauté une année riche en défilés martiaux et levers de drapeaux historiques.

Alors que les vieilles pierres de la Grande Muraille avaient fini par connaître plus de raves techno pour expatriés que d'agapes officielles, l'auguste mur sera le théâtre d'une grande célébration retransmise par plus d'une centaine de télévisions chinoises, selon les organisateurs. Jouant sur le thème de l'année chinoise à venir, avec un peu d'avance puisque celle-ci ne commence que le 5 février, les organisateurs ont prévu de décliner le Dragon à la sauce patriotique. Une cérémonie se tiendra en vingt sites différents de la Grande Muraille. Cela commencera par un «Adieu au siècle» à Jiayuguan (première section de la muraille, dans la province du Gansu), pour finir à des milliers de kilomètres de là, à Shanhaiguan (là où la muraille tombe dans la mer de Bohai), sur le coup de minuit, après diverses cérémonies, coups d