New Delhi de notre correspondante
Les parents et amis des otages de l'Airbus A-300 des Indian Airlines campent devant la résidence du Premier ministre Atal Behari Vajpayee. Inlassablement, ils ressassent la mise en liberté, en 1990, de cinq militants cachemiris propakistanais en échange de la libération d'un otage la fille du ministre indien de l'Intérieur, Mohammad Sayed. C'est l'une des rares fois la seule, dit-on en milieu officiel où l'Inde ait cédé à un chantage. «Pourquoi ne pas libérer Masood Azhar et sauver 160 passagers quand on en a libéré 5 pour la fille d'un ministre?» plaide un parent d'otage désespéré.
Manifestations. Trois jours après le détournement de l'Airbus qui se trouvait hier sur l'aéroport de Kandahar, en Afghanistan, ils sont une centaine à manifester bruyamment pour la libération du militant cachemiri propakistanais Masood Azhar, comme l'exigent les pirates de l'air. Privées de canal direct pour s'informer, ces familles sont réduites à mendier des informations. Certains ont passé leur temps depuis vendredi à attendre dans l'aéroport de New Delhi, avec un peu de thé et des gâteaux secs pour seul réconfort. Ces familles ne mâchent pas leurs mots à l'égard de l'inaction des responsables indiens face à la crise.
Un grand embarras semble paralyser New Delhi. S'ils ont attendu si longtemps avant d'envoyer une délégation à Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, c'est que les responsables indiens n'ont pratiquement aucune marge de manoeuvre dans ces né