New Delhi de notre correspondante.
En Inde, le dénouement heureux du détournement d'avion de la compagnie Indian Airlines a volé la vedette médiatique aux célébrations de l'an 2000. La joie des otages et des familles, enfin réunies vendredi dans la nuit à l'aéroport Indira Gandhi, s'étale sur tous les quotidiens du week-end. Le capitaine de l'appareil, Devi Sharan, est devenu malgré lui une vedette assaillie par les photographes et les journalistes.
«Grenades». Dans le quotidien Asian Age de dimanche, il raconte son épopée: «L'avion survolait Lucknow quand les cinq pirates de l'air se sont levés et ont annoncé du cockpit que l'appareil était détourné" On s'est posé à Amritsar (l'aéroport indien) mais les pirates de l'air étaient paniqués et répétaient: "Nous voulons aller à Lahore, et nous avons dû aller à Lahore (au Pakistan). Les preneurs d'otages avaient des armes, y compris des grenades, alors on a suivi les instructions.» Et de poursuivre: «J'étais alors sous pression, car on avait très peu d'autonomie de carburant et l'ordre d'atterrissage nous a été donné très tard. On aurait pu s'écraser.» Pour lui, il était difficile d'imaginer une opération de commando sur l'aéroport d'Amritsar, comme on le reproche au gouvernement indien. «Les pirates de l'air étaient capables de tout. Compte tenu du peu de temps où l'on est resté posé, une opération de secours aurait été risqué.»
«Gentils». Selon le capitaine, les pirates de l'air se sont comportés décemment avec les passagers et l