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Libération

Israël-Syrie: le Liban à l'arrière-plan. Les négociations ouvertes hier aux Etats-Unis sont cruciales pour Beyrouth.

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publié le 4 janvier 2000 à 22h10

Le Premier ministre israélien, Ehud Barak, et le ministre des

Affaires étrangères syrien, Farouk al-Chareh, ont entamé hier à Shepherdstown (Virginie) une seconde série de pourparlers parrainés par Bill Clinton en personne pour mettre fin à cinquante ans de conflit.

Jérusalem, de notre correspondant.

Dans la foulée des Syriens, les Libanais devraient regagner rapidement la table des négociations. L'annonce officielle pourrait intervenir durant le sommet de Shepherdstown. Tout est prêt pour une reprise du dialogue. De part et d'autre, les équipes sont presque formées: un général trois étoiles, Menachem Einan, dirigera la délégation israélienne. Son interlocuteur pourrait être le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Michel Murr, l'un des plus chauds partisans de la Syrie au sein du cabinet libanais.

Dominos. Le jeu diplomatique qui commence s'apparente à une partie de dominos. Une percée à Shepherdstown entraînerait un progrès similaire sur le second volet du processus de paix. Les Syriens n'ont jamais caché qu'ils détiennent la clef de l'imbroglio libanais. Si le suzerain s'entend avec Israël, nul doute que son vassal fera de même. «Nos deux pays se sont engagés à ne pas signer un traité de paix sans l'autre», déclarait le chef de la diplomatie syrienne, Farouk al-Chareh, le 20 mars.

Barak, qui avait promis d'évacuer ses troupes du Sud-Liban au plus tard le 7 juillet, même sans accord, se prépare à un éventuel retrait anticipé. Le plan qu'il a fait adopter le 25 déce