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Libération

Roquettes contre l'ambassade de Russie à Beyrouth. Le franc-tireur qui voulait «mourir en martyr pour Grozny» a été abattu hier par la police.

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publié le 4 janvier 2000 à 22h10

Un tireur s'est embusqué hier dans un immeuble de Beyrouth situé à

une vingtaine de mètres de l'ambassade de Russie. A l'aide d'un RPG (lance-roquettes antichars), l'homme a eu le temps de tirer trois fois en direction de la chancellerie, une villa de deux étages entourée d'un grand jardin, puis de viser une caserne de la gendarmerie libanaise adjacente à la légation russe. Les échanges de tirs avec les forces de l'ordre libanaise ont duré une heure, jusqu'à ce qu'une unité d'élite de la gendarmerie et des soldats qui avaient pénétré dans l'immeuble abattent le franc-tireur. Un policier a été tué au cours de l'opération, et sept autres membres des forces de l'ordre ont été blessés, dont deux grièvement, selon la police. Personne dans l'ambassade de Russie n'a été touché par les tirs. Sur place, la police libanaise a annoncé avoir trouvé «plusieurs lance-roquettes, des munitions et un fusil d'assaut de type kalachnikov».

La télévision officielle, Télé-Liban, a peu après livré plusieurs détails sur le tireur embusqué. L'homme, qui s'appellerait Ahmad Raja Abou Kharroub, avait dans sa poche un communiqué où il exprimait sa volonté de «mourir en martyr pour Grozny», a indiqué la chaîne. Selon les services de sécurité libanais, il résidait dans le camp de réfugiés d'Aïn Héloué, le plus grand du Liban (60 000 réfugiés), dans les faubourgs de Saïda, principale ville du Liban-Sud. Agé de 30 ans, né dans le camp de Nabatiyé (Liban-Sud), rasé par l'aviation israélienne en 1972, il était