Menu
Libération

Le Maroc exhume l'affaire Ben Barka. Le dossier sur l'assassinat de l'opposant à Hassan II devrait être rouvert.

Article réservé aux abonnés
publié le 5 janvier 2000 à 22h08

Six mois après la mort du roi Hassan II, l'affaire Ben Barka ­

l'enlèvement suivi de la disparition du principal opposant marocain au coeur de Paris, le 29 octobre 1965 ­ pourrait connaître des rebondissements, à la fois devant la justice et dans l'édition. A la fin de l'année dernière, avant l'expiration des deux mois qui lui étaient impartis pour se prononcer, la commission consultative du secret de la Défense nationale ­ mise en place par Rabat en juillet 1998 ­ a en effet recommandé une «déclassification partielle» du dossier d'instruction concernant la disparition de Mehdi Ben Barka. L'enquête judiciaire, toujours en cours, est entravée depuis trente-quatre ans, des pièces à conviction, et notamment des écoutes téléphoniques opérées par les services secrets français, étant restées inexploitables parce que frappées du sceau «secret défense». Le ministère de la Défense a annoncé qu'il suivrait l'avis de la commission. Le gouvernement doit se prononcer avant le 20 janvier.

Scandale. «Nous prenons acte de la décision de la commission consultative, qui marque un premier pas dans la bonne direction après de très longues années d'attente pour la famille», a expliqué Bachir Ben Barka, le fils aîné de l'ancien leader de la gauche marocaine, qui vit dans l'est de la France, à Belfort, où il enseigne des mathématiques à l'université, la profession de son père, à l'origine. «Evidemment, nous nous interrogeons sur ce que peut signifier une "levée partielle du secret défense. Et nous s