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Libération

GRAND ANGLE. La résistance tchétchène vue de l'intérieur. Trompe-la-mort à Grozny. La plupart ignorent la peur et racontent leur guerre en riant. Les indépendantistes tchétchènes se sont tous fixé le même objectif: «Tuer le plus possible de soldats russes avant de mourir.»

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publié le 6 janvier 2000 à 22h08

Alors que les soldats russes piétinent dans Grozny, dont

l'encerclement aurait été brisé par les combattants tchétchènes, Moscou a rejeté une proposition de trêve de trois jours des combats en Tchétchénie avancée par le président tchétchène Aslan Maskhadov. Les autorités russes ont confirmé que la présidentielle aura bien lieu le 26 mars. Le président par intérim Vladimir Poutine, candidat à la présidentielle, que la guerre en Tchétchénie a placé en orbite, a donc trois mois pour éviter l'enlisement (lire page 10). Les opérations ont déjà fait au moins 475 morts et plus de 1 000 blessés parmi les forces russes. La bataille de Grozny faisait hier l'objet d'informations contradictoires de la part des combattants tchétchènes et de l'armée fédérale russe. Selon le ministre de la Défense, Igor Sergueïev, cité par Interfax, «l'opération en Tchétchénie se déroule comme prévu. La méthode reste la même ­ remplir notre mission avec le minimum de pertes dans nos rangs». Selon les militaires russes, 2 000 combattants tchétchènes résistent dans Grozny. La population civile sur place est estimée à 15 000 ou 40 000 personnes, selon des chiffres russes ou tchétchènes invérifiables. (AFP-Reuters)

Tchétchénie, envoyé spécial.

Avide d'en découdre, Deslan n'est que sourires. Oublié la fatigue du voyage, les nuits de marche forcée, à serpenter entre les postes russes, pour rejoindre les faubourgs de Grozny. A l'approche de la capitale, le guerrier en lui se réveille, heureux d'avoir enfin quitté l