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Libération

A Washington, les négociations israélo-syriennes piétinent.

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publié le 7 janvier 2000 à 22h06

Les Etats-Unis ont dû se résoudre hier matin à suspendre les travaux

des groupes d'experts, en attendant le retour à Shepherdstown (Virginie) de Bill Clinton pour débloquer les pourparlers israélo-syriens, en panne sur le tracé des frontières. Accentuant l'atmosphère de crise, un délégué syrien a affirmé jeudi que son pays menaçait de ne pas reprendre les négociations de paix tant qu'Israël refusait la réunion du groupe de travail sur ce sujet très sensible. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk al-Chareh, a souligné «la nécessité de résoudre les questions litigieuses de façon simultanée, comme cela était convenu lors de la mise au point de l'ordre du jour et de la constitution des groupes de travail». «Nous avons toujours dit que nous ne voulions parler des frontières qu'après les questions de normalisation et d'arrangements de sécurité», a souligné de son côté un délégué israélien. Pour la Syrie, le tracé des frontières, qui implique la restitution du plateau stratégique du Golan occupé par Israël depuis 1967, constitue le point essentiel des négociations de paix. Damas exige un retrait israélien jusqu'aux lignes du 4 juin 1967. Les Israéliens préfèrent quant à eux un retrait jusqu'à la frontière dessinée en 1923 par la France et la Grande-Bretagne, à l'époque puissances mandataires de la Syrie et de la Palestine. La différence n'est que de quelques kilomètres carrés, mais elle permettrait à l'Etat hébreu de maintenir son contrôle sur toutes les ressources en e