L'Armée islamique du salut (AIS, bras armé du FIS) semble vivre ses
derniers jours. Deux ans après avoir accepté un cessez-le feu unilatéral et une semaine avant la date butoir du 13 janvier fixée par les autorités pour la reddition des islamistes armés, l'AIS a repris mercredi son processus de dissolution. A en croire la radio algérienne, les redditions devraient s'achever vendredi ou samedi, lors de la fête de l'Aïd, qui marque la fin du mois du ramadan. Cela mettrait un terme au trouble créé lundi par une déclaration attribuée, sans plus de précisions, à «la direction du FIS à l'étranger» et indiquant que l'AIS avait «gelé sa dissolution» et s'était mise en «état de mobilisation».
Expression de divergences réelles au sein de l'AIS sur le processus en cours, ou volonté de cette organisation d'obtenir davantage de concessions du pouvoir, cette «rébellion» aura fait long feu. Dès mardi, une rencontre entre une délégation de l'armée conduite par le général Fodil et les dirigeants de l'AIS dans la région de Jijel, un de ses fiefs, a ramené le bras armé du FIS à la réalité. C'est-à-dire à son impossibilité de faire marche arrière, en dépit des divergences qui existent en son sein. Les combattants de base auraient en effet réclamé les mêmes garanties que celles accordées à leurs dirigeants. Il y aurait en outre désaccord sur le quota d'armes que pourront garder les combattants chargés de lutter contre les GIA, sous les ordres des forces de sécurité.
Enfin, l'AIS souhaiterait l'impu