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Libération
Interview

Francisco Seixas da Costa, au nom de la présidence portugaise: «La volonté de réformer l'Europe n'existe plus».

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publié le 12 janvier 2000 à 22h01

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

Alors que le Portugal hérite de la présidence de l'Union européenne jusqu'en juin (Libération d'hier), Francisco Seixas da Costa, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, dirigera la Conférence intergouvernementale (CIG). Cette instance tentera d'adapter les institutions de l'UE avant l'élargissement aux pays de l'Est. Il dénonce l'absence «d'ambition» de la grande majorité de ses partenaires, qui refusent une vaste réforme d'institutions pensées, au départ, pour six pays. Il rencontre aujourd'hui à Paris les autorités françaises, seconde étape d'une tournée des capitales destinée à préparer la CIG, dont l'ouverture est prévue le 14 février.

Les Quinze veulent-ils réellement de cette CIG?

A Helsinki, le Conseil européen a décidé de limiter la CIG aux trois reliquats d'Amsterdam (taille de la Commission, pondération des voix entre grands et petits pays au sein du Conseil des ministres, extension du vote à la majorité qualifiée). Mais il a laissé une porte entrouverte en offrant la possibilité à la présidence portugaise d'ajouter d'autres points à l'agenda. Nous allons voir jusqu'où les Etats membres sont prêts à aller. La question est de savoir si l'on veut faire une réforme institutionnelle à court terme afin de procéder à un premier élargissement limité, ou si l'on doit procéder à une grande réforme destinée à préparer, dès aujourd'hui, l'Union à 27 pays. Il est clair que la plupart des Quinze sont plutôt réticents à l'idée d'emprunte