Un péril plane sur le Dakar-Le Caire. L'épreuve a été suspendue
hier, par crainte d'un attentat. «Des menaces caractérisées d'attaques terroristes qui se sont précisées ces derniers jours» pesaient sur le rallye-raid, justifiant son annulation au Niger, a indiqué hier le ministre de la Défense, Alain Richard. Les menaces pesant sur la course, symbole d'un Occident ludique vadrouillant en terre de misère, étaient «sérieuses et vérifiées», s'est inquiété de son côté le ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine. L'épreuve reprendra donc sa route dans quelques jours, en Libye.
Les deux ministres se sont toutefois refusés à préciser la nature précise de la «menace». Sous couvert de l'anonymat, un responsable a précisé que Paris disposait «d'informations très précises», et que le ou les groupes de terroristes «sont entrés au Niger et sont sur place avec une logistique». «Ce ne sont pas des Nigériens», a-t-il souligné. Un autre responsable proche du dossier a affirmé que les terroristes ont été observés au cours de reconnaissances aériennes dans la zone.
L'hypothèse GIA. Plusieurs hypothèses ont été évoquées sur l'identité de ces mystérieux «terroristes». L'Algérie et le Tchad ont une frontière commune avec le Niger, où le rallye-raid est entré hier. Il pourrait s'agir dès lors des Groupes islamistes armés (GIA) algériens ou, plus improbablement, de rebelles tchadiens. Le principal mouvement de guérilla contre le pouvoir central de N'Djamena, le Mouvement pour la démocratie et