Londres, de notre correspondant.
Pinochet ne passera pas en procès en Espagne et pourra finir sa vie au Chili. Tard hier soir, le ministre de l'Intérieur britannique, Jack Straw, a indiqué qu'il était prêt à libérer le dictateur chilien «pour des raisons médicales». L'Espagne ainsi que les organisations humanitaires qui accusent le général Pinochet de tortures et autres crimes pour l'humanité ont sept jours pour faire appel de la décision du ministre de Tony Blair, mais Londres a bien choisi de laisser partir son encombrant prisonnier.
Dans un communiqué publié hier, le ministre de l'Intérieur indique que «selon la conclusion unanime et sans équivoque» de l'équipe médicale qui a examiné le général le 5 janvier, «Pinochet n'est pas en état de passer en procès et aucun changement n'est attendu». Dans ces circonstances, «il n'y a pas de raison de poursuivre le processus d'extradition», selon Jack Straw, qui affirme «avoir décidé de ne pas extrader le sénateur Pinochet». Des lettres vont également être adressées à la France, la Suisse et la Belgique qui ont des demandes d'extradition pendantes. Expertise médicale. Pinochet, qui a célébré en novembre dernier son 84e anniversaire en Grande-Bretagne, souffrirait selon ses proches de nombreuses maladies, dont un diabète, et aurait eu plusieurs attaques cérébrales durant sa détention. A la demande du Chili qui depuis le début de l'affaire se bat contre l'extradition de son ancien maître, des expertises médicales ont été menées le 5 ja