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Libération

Le cas Pinochet parasite le scrutin. Les deux candidats à la présidentielle chilienne au coude à coude.

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publié le 15 janvier 2000 à 21h57

Santiago, de notre correspondant.

L'éventuel retour au pays de Pinochet a pris le pas sur l'élection présidentielle dans les conversations à Santiago depuis mercredi: partisans et opposants de l'ancien dictateur, sur le point d'être «libéré» par la Grande-Bretagne, analysent les scénarios possibles en cas de retour au Chili. Certains souhaitant le voir en prison et d'autres en maison de repos. Jusque-là, les discussions politiques se concentraient sur le second tour de l'élection présidentielle, qui a lieu dimanche et s'achève sur un coude à coude acharné entre le socialiste Ricardo Lagos et le conservateur Joaquin Lavin. Initiés par les différentes équipes de campagne, ces forums rassemblent de nombreux passants qui livrent spontanément leurs impressions sur tel ou tel candidat. Les débats portent désormais beaucoup moins sur l'élection elle-même.

Au cours de ces débats improvisés sont aussi analysées les conséquences de la décision britannique sur le scrutin de dimanche. Les deux candidats en lice ont certes affirmé que le choix des électeurs se basait sur d'autres paramètres. Mais il ne fait pas de doute que le socialiste se trouve avantagé par la nouvelle situation. Car il a pu, à l'inverse de son adversaire de droite, se prononcer sans crainte en faveur d'un jugement au Chili de l'ancien dictateur chilien. Une position partagée, selon plusieurs enquêtes effectuées ces derniers mois, par une large majorité de la population.

Stratégie. Les résultats de dimanche montreront si