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Libération

Le chef de milice Arkan a été assassiné samedi à BelgradeLa mystérieuse fin d'un «saigneur» serbe

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publié le 17 janvier 2000 à 21h31

Belgrade correspondance.

Même si beaucoup pensaient qu'il finirait ainsi, abattu par des tueurs professionnels, l'annonce de l'assassinat, samedi soir, de Zeljko Raznatovic, 47 ans, dit «Arkan», chef paramilitaire serbe, tueur et affairiste louche (lire page ci-contre), a mis les Yougoslaves en état de choc. Héros pour les uns, simple criminel pour beaucoup d'autres, Arkan a été assassiné au pistolet automatique dans le hall de l'Hôtel intercontinental de Belgrade avec deux personnes de son entourage, Milenko Mandic, ami et relation d'affaires, et un garde du corps, Dragan Garic, qui, selon des informations de presse, aurait été un policier. Les versions des faits rapportées par des témoins ne diffèrent guère. Une fusillade a éclaté à 17 h 05 dans le hall de l'hôtel et a fait un mort sur place. Selon le quotidien privé Glas Javnosti, l'un des agresseurs a été blessé, s'est traîné hors du hall et s'est enfui à bord d'une voiture. Arkan et Dragan Garic ont succombé à leurs blessures à 18 h 50, au centre des urgences. Un juge d'instruction a seulement confirmé les décès dans un bref communiqué. Dimanche après-midi, la police n'avait fourni aucune indication sur de possibles arrestations ou sur les éventuels mobiles du meurtre.

Frère d'armes. L'assassinat d'Arkan soulève beaucoup de questions sur les exécutants comme sur les commanditaires du crime. Toujours entouré de gardes du corps bien armés, il se savait menacé. «Advienne que pourra», répondait inlassablement Arkan quand on l