Menu
Libération

Pinochet: ultimes recours aujourd'hui

Article réservé aux abonnés
publié le 18 janvier 2000 à 21h53

L'espoir s'amenuise pour les anti-Pinochet de bloquer le retour au

Chili, sans procès, de l'ancien dictateur. Le ministre britannique de l'Intérieur, Jack Straw, a donné jusqu'à cet après-midi 17 h GMT (18 h, heure de Paris) aux parties intéressées ­ autres pays européens et organisations de droits de l'homme ­ pour lui présenter leurs arguments contre une libération d'Augusto Pinochet pour des raisons de santé. Or, hier, l'Espagne, soulagée d'un épilogue qui préserve ses bonnes relations avec le Chili, a annoncé renoncer à interjeter appel de la décision que prendra Londres, se contentant de remettre au parquet britannique la demande du juge Baltasar Garzon de soumettre l'octogénaire à un nouvel examen médical et de l'interroger. Mais c'est à Pinochet seul qu'il appartient de décider s'il accepte d'être interrogé par le magistrat espagnol à l'origine de son arrestation en octobre 1998. Sa réponse fait peu de doutes" Saisie en urgence par les avocats espagnols de sept victimes ou familles de victimes de la dictature chilienne, la Cour européenne des droits de l'homme a rejeté leur demande visant à obtenir le maintien en détention. Un rejet sans grande surprise, vu la jurisprudence de Strasbourg. La Suisse a, elle, fait savoir hier qu'elle renonçait à interroger Pinochet, n'ayant pas formellement demandé son extradition. En France, où 74 plaintes ont été déposées contre Pinochet, la ministre de la Justice, Elisabeth Guigou, a déclaré dimanche que le gouvernement avait officie