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Libération

Une récession à enrayer, et la Constitution à revoir. Les chantiers du nouveau Président.

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publié le 18 janvier 2000 à 21h53

Santiago, de notre correspondant.

Elu dimanche avec 51,31% des voix, le socialiste Ricardo Lagos a environ deux mois pour se préparer à prendre ses fonctions présidentielles. Un délai pendant lequel il formera son gouvernement et établira l'agenda de ses premiers mois de mandat.

Le principal dossier qui attend le nouveau président chilien concerne la situation économique du pays. Le Chili est en récession depuis 1999, avec une baisse du PIB estimée entre 1 et 1,5%. Or le pays s'était habitué à une forte croissance depuis le début des années 90, avec un taux moyen de 7%. La raison de cette récession est à chercher du côté des marchés asiatiques. La crise qui les a frappés s'est fortement répercutée sur l'économie chilienne, tournée vers l'exportation. Le cours de sa principale richesse, le cuivre, est notamment en chute depuis 1997.

Chômage. Cette grave crise fut bien sûr au coeur de la campagne de Lagos. Il s'est engagé à relancer l'économie, en promettant notamment la création de 200 000 nouveaux emplois d'ici à la fin de l'année. Certains indicateurs sont encourageants: le chômage, qui avait atteint un taux maximal de 11,5% en août dernier, est ainsi revenu à 10%.

Le nouveau président chilien devra se pencher attentivement sur les conséquences sociales de cette crise. Elle a en effet montré que l'Etat était complètement désarmé face à ce type de situation. Et beaucoup d'électeurs attendent d'un président de gauche l'application d'une véritable politique d'aide aux plus démuni