Londres, de notre correspondant.
Les jours de Pinochet en Grande-Bretagne sont désormais comptés. Aujourd'hui, un avion spécial de l'armée de l'air chilienne est attendu sur une base de la RAF à l'ouest de Londres, prêt à emmener le général, trop malade selon les médecins britanniques pour être extradé vers l'Espagne. Le ministre de l'Intérieur britannique, Jack Straw, a expliqué hier qu'il prendrait son temps pour examiner les pétitions présentées par l'Espagne et plusieurs organisations humanitaires pour empêcher le départ de Pinochet, mais tout laissait entendre qu'il laisserait l'ex-dictateur chilien s'envoler vers le Chili, vraisemblablement avant la fin de cette semaine. Hier, avant l'heure limite fixée à 17 h GMT mardi par Jack Straw, le gouvernement espagnol ainsi qu'Amnesty International et d'autres associations de défense des droits de l'homme ont déposé leurs observations auprès du ministre, comme l'ont fait la France, la Suisse et la Belgique qui ont aussi des demandes d'extradition pendantes. «Ces demandes seront soigneusement étudiées et ma décision annoncée», a indiqué le ministre qui, la semaine dernière, avait fait part de son intention de libérer le général sur la foi d'un rapport médical resté confidentiel, alléguant que Pinochet n'est pas en état d'être extradé et jugé.
Le gouvernement espagnol a dûment transmis les demandes du juge Baltasar Garzon, qui avait été à l'origine de l'arrestation, à Londres en octobre 1998, du général accusé de «génocide» et de