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Libération

Israël: la mécanique du processus de paix s'enraye. Négociation ajournée avec Damas et calendrier révisé avec les Palestiniens.

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publié le 19 janvier 2000 à 21h51

Jérusalem, de notre correspondant.

Ehud Barak avait réglé le processus de paix comme les horloges qu'il affectionne. Les grandes manoeuvres diplomatiques suivaient un plan précis. A chaque étape correspondait une échéance. En moins de vingt-quatre heures, la mécanique s'est enrayée. Non seulement la négociation avec les Syriens vient d'être ajournée, mais le calendrier avec les Palestiniens pourrait être entièrement revu. Même s'il est trop tôt pour parler de crise, le Premier ministre israélien se voit contraint de retarder sa montre.

Il ne retrouvera pas aujourd'hui comme prévu Farouk al-Chareh, le chef de la diplomatie syrienne, avec qui il a déjà mené deux séries d'entretiens marathons à Washington d'abord, puis à Shepherdstown, en Virginie occidentale. Ses services ont annoncé lundi soir la suspension sine die des pourparlers. Le fil n'est pas totalement rompu. Les deux pays vont dépêcher d'ici à la fin de la semaine des experts auprès de l'administration américaine. Mais aucune rencontre bilatérale n'est prévue.

Le conflit porte autant sur le contenu que sur le déroulé de la négociation. Damas exige en préalable le règlement du différend territorial, alors que Ehud Barak veut d'abord résoudre les questions de sécurité. «Il est logique et légitime de la part de la Syrie de conditionner la tenue de ce troisième round au marquage des frontières», écrit l'organe officiel al-Thawra. A Shepherdstown, le casse-tête de l'oeuf et de la poule semblait résolu. Les quatre comités cha