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Libération

Impasse à l'ONU sur l'Irak. Désaccord sur le nom du président de la nouvelle commission de contrôle.

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publié le 20 janvier 2000 à 21h50

New York, de notre correspondant.

Un mois tout juste après la difficile adoption d'une résolution envisageant le retour d'une nouvelle commission de désarmement à Bagdad et la possibilité de suspension des sanctions imposées contre le régime de Saddam Hussein, c'est de nouveau l'impasse sur le dossier irakien à l'ONU. La nouvelle Commission de contrôle de vérification et d'inspection des Nations unies (Unmovic) n'est pas même encore formée que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ne parviennent pas à se mettre d'accord sur son président. Alors que le secrétaire général Kofi Annan a proposé dimanche dernier le nom de Rolf Ekeus, l'expert suédois qui avait mené l'Unscom, le premier organisme de désarmement en Irak de 1991 à 1997, la France, la Russie et la Chine se sont toutes les trois opposées à sa nomination. Et demandent la réouverture du processus de sélection.

«C'est une crise majeure, estime un délégué occidental. Selon la résolution adoptée en décembre, c'était à Kofi Annan de proposer le président de la Cocovinu et au Conseil de sécurité de l'approuver. Aujourd'hui, la crédibilité du secrétaire général est clairement mise en cause.» Selon Paris, toutefois, il aurait été très difficile pour l'expert suédois, actuellement ambassadeur à Washington et activement soutenu par les Etats-Unis, de faire progresser le dossier du désarmement à Bagdad. «Nous n'avons rien contre le personnage lui-même, explique-t-on côté français, mais il ne faut pas oublier que le pr