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Libération
Interview

Neil Kinnock, chargé de la réforme administrative de la Commission européenne: «Chaque peuple doit se sentir représenté».

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publié le 20 janvier 2000 à 21h50

Strasbourg (UE), envoyé spécial.

Le vice-président de la Commission européenne, le Britannique Neil Kinnock a présenté hier au Parlement européen son projet de réforme administrative de la Commission. Il estime cette réforme nécessaire, même si n'avait pas eu lieu la crise qui a entraîné la démission de l'exécutif européen présidé par Jacques Santer, le 16 mars 1999. Mais la modernisation de l'administration ne remettra pas en cause les équilibres géographiques, nationaux et culturels.

Figure historique du parti travailliste, fils d'un métallo gallois, Neil Kinnock est l'un des rares rescapés de la Commission Santer où il était chargé des transports (1995-1999). A 57 ans, il est désormais numéro 2 derrière Romano Prodi. Il est chargé d'une des tâches les plus délicates de la nouvelle équipe.

Vos propositions montrent que la Commission est devenue un corps largement sclérosé.

Le Comité des experts indépendants (qui a remis en septembre dernier une analyse impitoyable sur le fonctionnement de l'administration communautaire, ndlr) a montré que la Commission n'avait pas changé au même rythme que le reste du monde. Cette administration n'a pas su évoluer et n'a pas reflété les changements intervenus au sein de l'Union. Il faut désormais rattraper notre retard mais aussi, anticiper les changements qu'entraînera nécessairement l'élargissement.

La précédente Commission a, elle aussi, tenté de moderniser le statut des fonctionnaires, ce qui a entraîné la plus grande grève de l'histoire d