Menu
Libération

Belgrade enterre Arkan. On ne connaît toujours pas les motifs de son assassinat.

Article réservé aux abonnés
publié le 21 janvier 2000 à 21h48

Quelque 2 000 personnes ont assisté, hier dans le principal

cimetière de Belgrade, aux obsèques de Zeljiko Raznatovic, surnommé Arkan, abattu samedi dans un grand hôtel de la capitale yougoslave. Les Tigres, les membres de sa milice, en tenue de combat camouflée, ont rendu les honneurs à leur «commandant», et le vice-président du Parti de l'unité serbe (SSJ), fondé par Arkan, a salué dans son hommage funèbre l'homme devenu «une légende de son vivant» pour avoir défendu les Serbes en Croatie et en Bosnie. Mais cinq jours après les faits, les motivations de l'assassinat de l'ancien malfrat devenu seigneur de guerre et affairiste restent toujours aussi obscures.

«Un patriote». Politka, un quotidien proche du pouvoir, et Dnevnik, un journal de Novi Sad contrôlé par le régime, ont affirmé hier que la police avait arrêté l'assassin. La police, elle, se tait. Il s'agirait d'un certain Goran Jevtovic, désormais sous les verrous, qui fut aidé par un certain Dusan Gavric, blessé, qui appartenait à la milice d'Arkan. «Ce fait indiscutable éclaire grandement tout l'affaire et répond à la question de savoir comment Arkan a pu être surpris et liquidé de cette manière», estime Dnevnik, qui laisse entendre, comme d'autres journaux, qu'Arkan connaissait au moins l'un des membres de l'équipe qui l'a tué. Mais quand bien même les deux hommes seraient effectivement les auteurs du meurtre, il reste à en connaître les réels commanditaires.

Inculpé en septembre 1997 par le Tribunal pénal internation