Le dénouement, jeudi, du cas Helmut Hofer, l'homme d'affaires
allemand qui a passé près de deux ans en prison à Téhéran pour une «liaison sexuelle» avec une Iranienne, va sans doute relancer les relations entre l'Iran et l'Allemagne et, au-delà, favoriser une «ouverture» entre la République islamique et l'ensemble de l'UE. Condamné jeudi à une simple amende 6 600 dollars pour «insulte à policier» tandis que toutes les procédures à son encontre ont été closes, Helmut Hofer, 58 ans, devrait pouvoir regagner l'Allemagne dans les prochains jours, son passeport lui ayant d'ores et déjà été rendu.
Le voyage du président iranien Mohammad Khatami à Berlin, souvent évoqué mais empêché de facto par ce problème, est ainsi à nouveau à l'ordre du jour. L'importance accordée par Téhéran à cette visite a visiblement pesé sur sa décision de régler ce différend. Il y a quelques jours, le président de la commission des Affaires étrangères du Bundestag avait en effet demandé aux Iraniens de «tenir compte de l'opinion publique allemande» dans une allusion directe à l'affaire Hofer. Ce cas avait encore aggravé la tension existant entre les deux pays depuis 1997. C'est à cette date en effet que la justice allemande avait mis en cause «le sommet» de l'Etat iranien dans l'assassinat de quatre opposants politiques kurdes iraniens tués en 1992 à Berlin.
Mais le règlement du cas Hofer ressemble aussi à un donnant donnant: il intervient au lendemain de la condamnation à Berlin à 18 mois de prison ave