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Libération

Le président israélien près de la sortie. Une enquête a été ouverte contre Weizman pour un don de 3 millions de francs.

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publié le 21 janvier 2000 à 21h48

Jérusalem, de notre correspondant.

Le président israélien Ezer Weizman se rapproche chaque jour un peu plus de la sortie. L'homme qui enregistrait il y a peu des records de popularité fait depuis hier l'objet d'une enquête judiciaire, une première dans la courte histoire du pays. Ses concitoyens sont de plus en plus nombreux à réclamer sa démission et la classe politique évoque déjà son remplacement par Shimon Pérès.

«Ami très proche». Le procureur général Edna Arbel a ordonné l'ouverture d'une enquête à la lumière des documents que le chef de l'Etat lui avait transmis la semaine dernière. Weizman est soupçonné d'évasion fiscale et d'infraction aux règles de la fonction publique. Il aurait reçu près d'un demi-million de dollars (3 millions de francs) sous forme de versements mensuels d'un homme d'affaires français, Edouard Saroussi. Son avocat, Yacoov Weinroth, exclut toute démission pour l'instant, mais le garde des Sceaux Yossi Beilin lui a conseillé hier soir «de se mettre en congé».

Jusqu'à présent, il disait avoir touché 250 000 dollars d'un «ami très proche» afin de payer les soins médicaux apportés à son fils Shaul, blessé pendant la guerre d'usure en 1970. Mais, selon la justice, Ezer Weizman entretenait aussi des «relations d'affaires» avec une société appartenant à son bienfaiteur entre 1983 et 1984, y compris après son retour au gouvernement, en août 1984.

Edouard Saroussi a largement financé son petit parti, Yahad (Ensemble), et a tenté, avec son appui, de créer un q