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Libération

L'Iran pourrait discuter avec les Etats-Unis.

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publié le 25 janvier 2000 à 21h42

Alors que les courants iraniens divergent toujours sur la question

de la reprise des relations avec Washington, Téhéran, par la voix de son chef de la diplomatie, a admis hier la possibilité d'un dialogue avec les Etats-Unis. «Nous sommes prêts à négocier, mais sur la base de l'intérêt mutuel et de l'égalité», a déclaré Kamal Kharazi. «En football, les deux parties sont à égalité. Mais en politique, elles ne le sont pas», a-t-il ajouté lors d'un congrès consacré à l'avenir du golfe Persique, en faisant référence à la rencontre qui a opposé, le 16 janvier à Los Angeles, les équipes nationales iranienne et américaine, et qui s'est achevée par un match nul. Jusqu'à présent, l'Iran a ignoré les appels du pied de Washington qui souhaite le rétablissement des relations diplomatiques rompues depuis 1980, à la suite de la prise en otages du personnel de l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran. En novembre, les autorités iraniennes ont encore rejeté une requête américaine d'ouvrir une section consulaire dans la capitale iranienne. Pour engager un dialogue avec Washington, l'Iran pose plusieurs préalables, dont la levée des sanctions pétrolières américaines et la restitution des avoirs iraniens bloqués après la prise d'otages. Néanmoins, quelques signes de dégel sont apparus, telles les visites de sportifs des deux pays en Iran comme aux Etats-Unis et la participation de quatre experts américains à la Conférence sur le Golfe. La question de la reprise du dialogue est également un enjeu de