Pour le Congo-Kinshasa, depuis un an et demi théâtre d'une guerre
régionale, c'est la semaine de la dernière chance. Depuis hier et jusqu'à samedi, les protagonistes du conflit sept pays d'Afrique centrale et deux des trois mouvements rebelles qui combattent Laurent-Désiré Kabila sont réunis à New York, où le Conseil de sécurité de l'ONU organise une série de réunions pour sauver un accord de paix signé par ces mêmes protagonistes il y a" six mois.
Casques bleus. L'offre de la communauté internationale est aussi simple que, sur place, l'intrication des intérêts est complexe: «sous réserve» d'un engagement ferme de tous les belligérants de respecter la trêve conclue en août dernier, du retrait des contingents étrangers de l'ex-Zaïre et de l'instauration d'un «dialogue intercongolais» pour ouvrir la voie à des élections, l'ONU est prête à s'impliquer dans le processus de paix en déployant 5 500 Casques bleus.
A défaut, le champ de bataille au coeur de l'Afrique sombrera dans l'oubli, d'où la diplomatie américaine a déjà eu bien de la peine à le tirer. A la suite d'une tournée de leur ambassadeur auprès de l'ONU, Richard Holbrooke, les Etats-Unis, qui président actuellement le Conseil de sécurité, ont inscrit sur l'agenda international cette semaine congolaise à New York.
Dans les faits, face à un «conflit déstructuré», le monde est tenté de baisser les bras. Le souvenir du fiasco militaire qu'ont connu les Nations unies au Congo à peine indépendant reste gravé dans les mémoir