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Libération

L'ONU cherche à sauver la paix dans l'ex-Zaïre. Sous l'égide américaine, le Conseil de sécurité réunit cette semaine les belligérants.

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publié le 25 janvier 2000 à 21h42

Pour le Congo-Kinshasa, depuis un an et demi théâtre d'une guerre

régionale, c'est la semaine de la dernière chance. Depuis hier et jusqu'à samedi, les protagonistes du conflit ­ sept pays d'Afrique centrale et deux des trois mouvements rebelles qui combattent Laurent-Désiré Kabila ­ sont réunis à New York, où le Conseil de sécurité de l'ONU organise une série de réunions pour sauver un accord de paix signé par ces mêmes protagonistes il y a" six mois.

Casques bleus. L'offre de la communauté internationale est aussi simple que, sur place, l'intrication des intérêts est complexe: «sous réserve» d'un engagement ferme de tous les belligérants de respecter la trêve conclue en août dernier, du retrait des contingents étrangers de l'ex-Zaïre et de l'instauration d'un «dialogue intercongolais» pour ouvrir la voie à des élections, l'ONU est prête à s'impliquer dans le processus de paix en déployant 5 500 Casques bleus.

A défaut, le champ de bataille au coeur de l'Afrique sombrera dans l'oubli, d'où la diplomatie américaine a déjà eu bien de la peine à le tirer. A la suite d'une tournée de leur ambassadeur auprès de l'ONU, Richard Holbrooke, les Etats-Unis, qui président actuellement le Conseil de sécurité, ont inscrit sur l'agenda international cette semaine congolaise à New York.

Dans les faits, face à un «conflit déstructuré», le monde est tenté de baisser les bras. Le souvenir du fiasco militaire qu'ont connu les Nations unies au Congo à peine indépendant reste gravé dans les mémoir