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Libération

Recours contre la libération de Pinochet. Des défenseurs des droits de l'homme contestent la sénilité du dictateur.

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publié le 25 janvier 2000 à 21h42

Londres, de notre correspondant.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme ont déposé hier un recours devant la Haute Cour de Londres contre la décision de Jack Straw, ministre de l'Intérieur de Tony Blair, de libérer le général Pinochet pour raisons de santé. L'appel sera examiné mercredi et pourrait retarder d'autant le départ de l'ancien dictateur chilien. Le ministère de l'Intérieur a indiqué hier qu'il attendrait l'avis du tribunal avant de rendre sa décision finale, vraisemblablement jeudi.

Cet appel d'Amnesty International, de Human Rights Watch et d'organisations représentant les victimes du général est fondé sur trois éléments: la procédure retenue par Jack Straw pour faire libérer le général, la confidentialité du rapport médical et le choix des experts qui ont examiné le dictateur. Les organisations humanitaires disent douter que le général soit réellement «sénile», comme l'affirme le ministre. Elles notent qu'aucun des experts retenus par Londres n'est psychiatre ou gérontologue et soupçonnent le général d'avoir simulé ses déficiences mentales présumées.

La Belgique, qui a une demande d'extradition pendante contre le général, comme l'Espagne, la France et la Suisse, devait également déposer, ce matin, un recours devant la Haute Cour de Londres en vue de faire procéder à une contre-expertise médicale de l'ex-dictateur chilien. Ce recours devrait être examiné vendredi.

Au début du mois, Jack Straw, sur la base d'une expertise médicale indépendante et una