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Libération

Tapis rouge pour l'Algérie à Paris. Le chef de la diplomatie algérienne reçu aujourd'hui"" en attendant Bouteflika.

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publié le 25 janvier 2000 à 21h43

Rarement ministre aura été reçu avec un tel lustre. Paris déroule un

tapis rouge, aujourd'hui et demain, sous les pieds de Youcef Yousfi, le chef de la diplomatie algérienne qui rencontrera tous les responsables politiques français, de Jacques Chirac à Lionel Jospin. Paris, qui cherche à normaliser à tout prix ses relations avec Alger, attend en effet beaucoup de cette visite. Du coup, «la déception» qu'exprimaient récemment des dirigeants français face à l'impossibilité du président Bouteflika de constituer un cabinet huit mois après son arrivée aux affaires n'est plus de mise.

Déconvenue. Le Quai d'Orsay veut voir une avancée politique du chef de l'Etat dans la nomination de son gouvernement, le 24 décembre, en dépit de la déconvenue qu'elle a suscitée en Algérie. A force de répéter à ses interlocuteurs étrangers qu'il ne formerait son gouvernement qu'«après avoir renforcé son autorité», Bouteflika avait fait de cette question un test du changement" et de son pouvoir face à l'armée. Or le nouveau cabinet n'a pas marqué d'évolution décisive sur ces deux points, même si le Président a pu confier plusieurs postes clés à des proches. La question du ministre de la Défense illustre ses difficultés. Certes, cette fonction est formellement occupée par le chef de l'Etat. Mais elle a été vidée de son contenu au profit du puissant chef d'état-major, Mohamed Lamari. Ce dernier a désormais tout pouvoir pour nommer les chefs de régions militaires, procéder aux promotions, tandis que les s