Ratchaburi, envoyé spécial.
Un commando d'une vingtaine de combattants de la minorité ethnique Karen et d'étudiants birmans retient depuis hier en otages environ 500 patients et membres du personnel d'un hôpital thaïlandais proche de la frontière. Ce commando, issu d'un groupe de guérilla empreint de mysticisme baptisé l'«Armée de Dieu», demande notamment l'ouverture d'un «couloir humanitaire» pour lui permettre d'amener ses blessés dans les hôpitaux thaïlandais. Dans la soirée, plusieurs centaines de policiers thaïlandais isolaient le périmètre du centre hospitalier de Ratchaburi, à 120 km à l'ouest de Bangkok. Le ministre thaïlandais de l'Intérieur, Sanan Kachornprasat, et le général Surayudh Chulanont, chef de l'armée thaïlandaise, continuaient hier soir à négocier avec le commando.
Les preneurs d'otages, armés de fusils d'assaut M16, sont entrés hier vers 16 h 30 dans l'enceinte de l'hôpital, dissimulés dans un autocar. Immédiatement, ils ont placé des bombes à certaines entrées de ce complexe hospitalier qui s'étend sur plus de 20 km2. Au cours de la journée, ils ont libéré par petits groupes une soixantaine d'otages femmes enceintes, enfants et personnes âgées. Certains patients quittant l'hôpital portaient d'autres malades, incapables de marcher, sur les épaules. Les policiers maintenaient une présence discrète, désireux de ne pas énerver les preneurs d'otages.
C'est la deuxième fois en quatre mois que les hostilités qui opposent une dizaine de groupes de guérilla au